• 07/04/2021
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500 jobs étudiants : les premiers pas d’Émilia, Louis et Jules

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Plus de 180 étudiants ont déjà été recrutés dans le cadre de l’opération 500 jobs étudiants lancée fin février. Quelques jours après leur arrivée, Emilia, Louis et Jules nous racontent leurs premiers moments à Aubais et Charenton-le-Pont.

Trois étudiants, trois profils ; Émilia a intégré Les Mazets de l'Argilier dans le Gard, Jules et Louis sont à Gabrielle d'Estrées (Val-de-Marne).

Émilia : « Après un bac ES, j’ai intégré l’université de Nîmes et je suis actuellement en deuxième année de Droit. J’envisage de devenir procureur mais je suis encore en réflexion sur cette orientation et ouverte à d’autres métiers ».

Jules : « Après le collège, j’ai travaillé comme assistant sur des plateaux de tournage et j’ai commencé à faire du théâtre au conservatoire du 11ème arrondissement de Paris. J’ai intégré ensuite le Cours Florent. C’est là que j’ai rencontré Louis et que nous avons créé notre troupe appelée « Les derniers enfants du siècle ».  L’association « Une lettre, un sourire », nous a ensuite recruté en service civique avec pour mission de jouer notre spectacle dans des EHPAD. C’est comme ça que nous avons connu Partage et Vie et que nous avons intégré ensemble l’EHPAD de Charenton-le-Pont.

Louis : « Je suis arrivé à 18 ans à Paris pour faire le Cours Florent. Avant je faisais du service dans les restaurants à côté du lieu de mes études, mais depuis un an ce travail n’est plus possible. La démarche de Partage et Vie pour aider les étudiants est vraiment tombée à pic pour moi ».

 

Qu’est-ce qui vous a motivé pour postuler ?

Émilia : « L’enjeu social de la Fondation et les métiers du social m’intéressent beaucoup. Titulaire d’un BAFA et après une première expérience auprès d’enfants, je souhaitais découvrir un autre type d’accompagnement vers un public plus âgé ».

Louis et Jules : « Ensemble, on avait un petit peu d’expérience des EHPAD, où nous faisions de l’animation théâtrale. Il y avait la curiosité pour nous de découvrir le quotidien, comment vivent nos aînés, au-delà de quelques heures de représentation. Avec ce type d’emploi étudiant, on se sent plus utiles, plus mobilisés par rapport à d’autres missions étudiantes ».

 

Quelles sont vos missions dans l’établissement, qu’apportez-vous ?

Emilia : « Je travaille l’après-midi, j’organise les visites, j’accueille les familles dans l’établissement, je prends la température des visiteurs et veille à ce que les gestes barrières soient bien respectés. Nous sommes 4 étudiants à Aubais avec des horaires répartis sur la semaine. L’équipe du matin s’occupe plus des animations comme par exemple la lecture du journal. Ces premiers jours sont très intéressants. Pour les résidents, nous apportons du lien social, de la présence et du temps pour parler ! Le partage intergénérationnel est vraiment enrichissant pour eux comme pour moi ».

Louis et Jules : « Nous organisons des animations. Comme le disent les résidents, on « apporte de la vie à l’EHPAD » : quizz, jeux, lectures, revue de presse… Il y a une stimulation intellectuelle indéniable. On discute, on écoute, on crée du lien social entre eux. C’est très enrichissant. Plus le temps passe, plus nous avons de la joie à venir le matin, une implication de plus en plus grande, des liens qui commencent à se nouer. Ce sont de belles rencontres humaines. Après un peu plus de deux semaines à Gabrielle d'Estrées, on sent que notre présence est agréable pour les résidents. On écoute leurs histoires de vie et ça leur fait du bien. Concernant les équipes, c’est un appui apprécié. Elles peuvent se poser un peu le temps où nous sommes là ».

 

Qu’est-ce-que cette expérience peut vous apporter ?

Émilia : « Elle m’apporte de nouvelles compétences et me permet de découvrir d’autres métiers et opportunités que l’université ne nous présente pas forcément. Découvrir ce nouvel univers professionnel pourrait me donner des vocations. Peut-être creuser le droit social ? »

Louis : « À mon arrivée, je me suis senti fragilisé d’être confronté à la vieillesse et à la dépendance. Et depuis plusieurs jours, je me sens plus solide mentalement. Je me dis que j’ai la vie devant moi, qu’il faut que j’en profite et que le temps ne se rattrape pas. Je n’avais pas vraiment conscience de ça avant d’arriver. D’être confronté à la fin de la vie, c’est très instructif pour moi. Je sens que je vais sortir grandi de cette expérience ».

Jules : « Cette expérience est aussi une belle manière de se décentrer de soi, de reporter son attention sur quelqu’un d’autre et de développer son empathie. Je pense qu’elle nous apportera plus de maturité et nous fera travailler sur nous-même ».

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