Partis de Montélimar de bon matin, le mardi 24 octobre, nous sommes arrivés à Dinard après un long périple en train. Nous étions contents de nous installer au foyer Partage et Vie de la ville qui nous a accueillis bien chaleureusement.
Dès le lendemain matin, nous avons pris le ferry, en VIP s’il vous plait, pour être au rendez-vous sur les quais de St-Malo…. avec notre skipper Arthur le Vaillant.
Tout juste après le «Flo»de Philippe Poupon, l’Ultim d’Arthur le Vaillant, « Mieux », nous attendait. Nous nous sommes exclamés en voyant «Notre bateau !», celui soutenu par la Fondation Partage et Vie.
L’armateur nous a expliqué les objectifs de la course et comment les nouvelles technologies avaient permis de rénover ce maxi-trimaran. Il nous a précisé comment Arthur le Vaillant gérait sa course dans la Manche pour éviter les cargos jusqu’aux Açores (au large du Portugal) où se trouve le front abyssal qui provoque les tempêtes. Le skipper vire de bord régulièrement et récupère les Alizés jusqu’en Guadeloupe.
L’armateur était vraiment convaincu que ce bateau recyclé âgé déjà de 21 ans avait toutes les chances d’arriver, contre vents et marées, en Guadeloupe, en bonne place et en bon état. Nous verrons plus tard qu’il avait bien raison d’y croire, puisque Arthur le Vaillant est arrivé 6ème, le samedi 19 novembre.
Nous étions 6 résidents du Bastidou au Poët-Laval (Drôme provençale) et 3 éducatrices à découvrir un tel bateau. Plus de 32 m de long, 23 m de large, d’une surface supérieure à 2 terrains de tennis, 3 coques et un … tout petit cockpit.
Je suis monté le premier et après avoir franchi les filets instables, j’ai vu les 2 barres du gouvernail et … la petite cabine où Arthur dormait 4 heures par nuit, par tranche d’une demi-heure ! L’armateur m’a invité à m’approcher. Et à ce moment-là, j’ai eu un flash. Les 2 pieds bien amarrés au sol, je me suis cru un instant le véritable capitaine de ce géant de la mer. Je n’avais rien à craindre, il était bien attaché !
Le mât m’a impressionné, car il n’est pas totalement fixé au sol pour s’adapter aux vents. Il fait 39 m de hauteur !
Nous avons assisté aussi à un baptême de bateau et entendu l’oraison diffusée par mégaphone. Le skipper brise une bouteille de Champagne sur la coque de son bateau, pour se donner toutes les chances et conjurer le mauvais sort. Tout ceci sous les cris et applaudissements du public !
Après la découverte des coulisses de la Route du Rhum, et une visite au mont st-Michel le jeudi, notre course du rail a repris le vendredi 27 octobre. La tête remplie de souvenirs incroyables, nous sommes arrivés à bon port au foyer du Bastidou, dans notre Drôme provençale.
Rémi Jenin
Novembre 2022