Nadine, bénéficiaire de la plateforme d’accompagnement du Douaisis

Nous avons fêté nos 50 ans de mariage en 2016 ! Pour l’occasion, nous avons loué un grand manoir, invité nos enfants, petits-enfants, amis. Nous avons reformulé nos vœux. Mon mari avait préparé un discours à mon attention. Cela a été une journée magnifique. Deux jours plus tard, au petit déjeuner, mon mari avait tout oublié.

Il souffre de la maladie d’Alzheimer. Le diagnostic a été posé alors qu’il avait 65 ans. Une situation très difficile à vivre pour lui qui a occupé durant sa vie professionnelle de hautes fonctions. Aujourd’hui, il ne peut plus effectuer seul les actes de la vie quotidienne. Mon rôle est de mettre tout en œuvre pour l’aider à maintenir le plus longtemps possible son autonomie. J’essaie en priorité de veiller à ce qu’il n’ait jamais l’impression de se retrouver en situation d’échec et, pour cela, d’anticiper ses besoins. Cela requiert une grande organisation et une attention de tous les instants. Je souffre de le voir incapable de faire des choses qu’il réalisait avant sans y penser. Le quotidien n’est pas toujours facile. Nos enfants habitent loin, je suis la seule à pouvoir le soutenir au jour le jour.

Je viens à la plateforme d’accompagnement et de répit depuis septembre 2016. Dès le premier jour, j’ai su que le dispositif allait beaucoup m’apporter. Nous avons facilement intégré le groupe, dans lequel il règne une bonne ambiance. Nous venons deux ou trois fois par semaine. C’est une bouffée d’oxygène pour moi. On y rencontre des personnes qui vivent les mêmes choses que nous, on se sent compris. Cela suffit à nous apaiser et nous donne la force de poursuivre notre lutte au quotidien. La plateforme nous donne l’occasion de renouer avec une vie sociale, de reprendre goût à des activités. Il faut saisir cette chance. Il faut prendre toute l’aide qu’on nous donne, car on n’en a jamais assez.