• 11/01/2019
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Sensations fortes à la MAS Clément Wurtz

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À la MAS Clément Wurtz (Paris 13), les résidents prennent de la hauteur, et apprécient les sensations fortes ! Retour sur une activité hors du commun : le parachute ascensionnel adapté, avec Jamel Aderdour, éducateur spécialisé et coordinateur à la MAS.

Le parachute : un pari osé

Réaliser du parachute ascensionnel avec des personnes atteintes de troubles moteurs ou cognitifs, cela peut paraitre irréalisable ! Et pourtant, une dizaine de résidents de la MAS ont profité de cette activité et ont dépassé leurs limites.

Jamel Aderdour raconte : « Nous organisons souvent des activités sportives avec des sensations fortes. C’est quelque chose que nos résidents apprécient. Quand nous avons évoqué avec eux l’idée du parachute, cela a été très apprécié ! ».

Une fois par mois, une association partenaire vient faire faire de la joelette aux résidents. Le président de l’association a mis en lien l’établissement avec une association de parachute, qui organise une fois par an des sessions de parachute adapté, gracieusement, pour des personnes en situation de handicap. « En contrepartie, nous collectons des bouchons en plastique pour l’association. Tout le monde est mis à contribution, aussi bien les résidents que les salariés. ». C’est ainsi que les résidents ont pu en bénéficier. « Lorsqu’on s’est rendu compte que cela était possible, nous en avons parlé avec nos résidents, pour savoir qui voulait participer. Ce genre d’activité n’est pas anodin, et doit être une envie et un choix du résident. Un avis médical est évidemment nécessaire, donc chaque potentiel participant a reçu un avis médical pour valider sa participation. Cette autorisation pouvait être revue à tout moment ».

« Les souvenirs s’en vont, l’émotion reste »

La logistique a été assez lourde, mais l’investissement de tous les membres de l’équipe a permis de mener à bien l’activité. Après avoir déterminé les participants, et prévenu leurs familles, il a fallu trouver des accompagnants disponibles un samedi, ainsi que des chauffeurs, préparer le repas du midi, que tous les participants soient prêts à l’heure…

Le rendez-vous était fixé en Normandie, pour pouvoir profiter du paysage dégagé. L’activité est également dépendante de la météo : en cas de mauvais temps, elle aurait pu être annulée, même au dernier moment.

« Nous étions conscients de tous ces aléas, et nous savions qu’une annulation aurait été compliquée à gérer. Mais le résultat vaut le coup de se lancer ! ». En effet : « nous avons eu des retours très positifs de la part de nos résidents. La plupart sont atteints de troubles de la mémoire, nous avons l’habitude de saisir les émotions sur le moment. Même si les souvenirs partent, les émotions restent. Nous avons assisté à un moment magique : les résidents étaient fiers d’avoir réussi ce saut dans le vide, alors qu’ils avaient peur. Il y a eu un véritable dépassement de soi. Ce genre de sensations fortes met tout le monde sur un pied d’égalité : dans l’air, il n’est plus question de handicap moteur, de marchant ou non marchant, le rapport au handicap est différent. » souligne Jamel. 


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