L'organisation Buurtzorg, mise en place à l'ASAPAD prouve qu’il est possible de faire les choses différemment, en augmentant à la fois la satisfaction des bénéficiaires et celle des salariés.
L’organisation classique génère trop de sources d’insatisfaction et de démotivation. Il y a globalement une perte de sens. Les auxiliaires de vie ont le sentiment d’être les exécutantes d’un planning fait par d’autres et qui génère beaucoup de déplacements. Toutes ressentent le manque de reconnaissance du métier. L’équipe administrative, elle, travaille dans l’urgence à ‘boucher les trous’ du planning du fait des absences. La situation devenait vraiment difficile et les missions de chacun étaient dénaturées. Nous avons partagé le même constat. Avec cette expérimentation, nos principaux objectifs sont :
- améliorer la qualité perçue par les bénéficiaires, liée notamment à la diminution du nombre d’intervenants différents au domicile
- développer l’intérêt du métier, l’autonomie des équipes et la qualité de vie au travail
- diminuer le kilométrage effectué dans la journée entre les interventions.
Nous avons eu une première réunion, avec une présentation par une auxiliaire de vie qui met en œuvre depuis deux ans en France cette organisation. Cela a permis de prendre conscience qu’il est possible de faire les choses différemment, en augmentant à la fois la satisfaction des bénéficiaires et celle des salariés. A la fin de la réunion, un tiers des auxiliaires de vie étaient volontaires pour expérimenter le modèle.
Sylvia Lagana
Directrice du pôle "domicile" de Partage et Vie
