Élodie a 31 ans. Après un parcours dans l’industrie, elle a intégré l’EHPAD Galathea à Saint-Nazaire, en tant qu’agent de nuit, un poste dans lequel elle se sent bien. Aujourd’hui, elle entame une nouvelle étape de sa carrière avec une formation d’agent de soins.
Qu’est-ce qui vous a amené à postuler à Galathea ?
J’ai un parcours plutôt atypique. J’envisageais de faire carrière dans la petite enfance, mais mes stages ne m’ont pas convaincue de poursuivre dans cette voie. En parallèle, je faisais des petits jobs pour financer mes études dans des entreprises industrielles. C’est un milieu qui m’a plu. J’avais hâte d’entrer dans la vie active. J’ai travaillé 10 ans dans ce secteur : tubes nucléaires, bouteilles de gaz, systèmes aéronautiques… j’ai exploré des domaines variés avec beaucoup de plaisir.
Les années ont passé et j’ai fini par me lasser. Je voulais voir autre chose, sans savoir vraiment quoi. En attendant de trouver des réponses à mes questions, j’ai décidé de me porter candidate à une annonce d’agent de nuit à l’Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées DépendantesEHPAD Galathea, pensant postuler pour faire des ménages. La cadre de santé qui m’a reçue m’a proposé de faire un stage découverte du poste. Et là, ça a été une révélation, le véritable coup de cœur ! Plus qu’un métier, j’ai découvert ma voie !
En quoi consiste votre poste et pourquoi l’appréciez-vous ?
Je m’occupe des résidents durant la nuit. Cela recouvre des tâches très variées, d’autant que je suis à l’unité Alzheimer. Les personnes qui y sont accueillies souffrent fréquemment d’angoisses nocturnes : elles se lèvent, marchent, ont envie de manger. Je suis là pour prendre soin d’elles et les apaiser.
Ce qui me plaît, c’est de me sentir utile. Être auprès des résidents me fait du bien. Au début, je l’avoue, j’ai eu un peu peur de me lancer. Je ne connaissais pas ce travail. Faire des soins et des changes, m’occuper de personnes désorientées… est-ce que j’allais être à la hauteur ? Est-ce que j’allais savoir gérer mes émotions ? En fait, je me suis tout de suite adaptée. J’ai aussi bénéficié de l’aide de super collègues qui ont pris le temps de m’expliquer le métier ! Ce travail m’a permis de prendre confiance en moi car on me donne des responsabilités.
Et aujourd’hui, quelle est la suite ?
La cadre de santé de Galathea m’a proposé une formation d’agent de soins qui va m’apporter des qualifications complémentaires. Tout ne s’apprend pas sur le tas. Cette formation dure quatre mois, à raison d’une semaine par mois. Se remettre aux études n’est pas forcément simple mais j’ai repris assez facilement le rythme.
Les cours sont très intéressants : on travaille sur les soins, les gestes techniques, les transmissions entre collègues. On aborde aussi la thématique de la fin de vie qui est particulièrement importante dans notre secteur bien sûr. Nous sommes douze participants, tous issus d’établissements Partage et Vie du Grand Ouest. Nos expériences sont différentes d’une résidence à l’autre, nos échanges n’en sont que plus riches. Et puis, nous pourrons garder le lien ensuite. Je suis très satisfaite de cette formation qui va me faire monter en compétence. Et je sais qu’à la Fondation, je pourrai en faire d’autres encore par la suite. Je suis par exemple intéressée par la formation sur les troubles cognitifs.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite s’engager dans cette carrière ?
Il est nécessaire d'avoir de l’empathie et d'être à l’écoute. Pour ce qui me concerne, je me suis découvert beaucoup de patience. Je dirais aussi qu’il faut oser se lancer dans l’aventure et ne pas trop se poser de question : on est souvent capable de faire bien plus qu’on imagine ! La vie est pleine de surprises. Aujourd’hui, je suis très heureuse de ma situation. Je vais au travail avec le sourire. Quand on aime ce que l’on fait, tout est plus facile.
