• 10/05/2019
  • Actualité
  • La vie dans les établissements
  • L'Argentière

L’Appel d’Air ou Les Mains de L’Argentière

  1. Accueil
  2. Centre Médical de L'Argentière

Le centre médical de L’Argentière (Rhône) a mis en œuvre, en partenariat avec l’association Filigrane, des interventions d’artistes pour les patients. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la convention « Culture et Santé » du ministère de la culture, qui promeut la pratique artistique dans les établissements de soins. Ephia Gburek, chorégraphe et danseuse contemporaine, mène des ateliers de danse auprès de patients en situation de handicap.

Des ateliers ouverts à tous

Ephia Gburek proposait d’utiliser la danse adaptée comme une exploration sensorielle pour redécouvrir son corps. Elle était accompagnée de Benoît Concoin, contrebassiste, et ponctuellement d'une cinéaste qui filmait les ateliers et d'une écrivaine qui rédigeait des poèmes. Ensemble, ils ont initié les participants aux jeux sonores grâce à l’utilisation d’objets du quotidien.

Les ateliers comprenaient des improvisations mêlant musique, chant, danse et écriture. Afin d’aller à la rencontre de tous les publics de l’établissement, les participants se déplaçaient : dans les couloirs, les salles communes, certaines chambres… Patients, salariés et visiteurs pouvaient ainsi profiter du spectacle. Certains membres de l’équipe soignante étaient invités à participer aux ateliers, ce qui a permis aux patients d’être rassurés mais également de percevoir leurs soignants d’une manière différente.

Des ateliers créateurs de lien

Au début des ateliers, beaucoup de participants se plaçaient comme observateurs. Au fur et à mesure, ils se sont investis dans les exercices. Ephia a vu des progrès rapide chez certains d'entres-eux : « alors qu’il refusait de communiquer au départ, un homme a progressivement participé. Après quelques séances, il a accepté de prendre les objets pour faire du son pour participer avec les autres. Aujourd’hui, il me parle normalement. Les ateliers permettent de prendre confiance en soi, tout en s’inscrivant dans le parcours de rééducation du patient. »

Grâce à l’effet de groupe, les résidents se laissent aller pour exprimer leur créativité.Ils font preuve d’une grande bienveillance entre eux en s’entraidant. Si certains demandent beaucoup d’attention, les animateurs des ateliers ont remarqué que leurs gestes devenaient de plus en plus fluides.

Les équipes soignantes constatent que les résidents sont apaisés, plus détendus et enclins à communiquer après un atelier.

Une restitution haute en couleurs

Le 16 avril dernier a eu lieu la restitution de trois mois d’activités, avec les patients, leurs familles et le personnel. Une centaine de personnes était présente. La restitution s’est faite en improvisation. Les résidents dansaient avec des objets et effectuaient des recherches sonores pour recréer ce qu’ils avaient vécu lors des ateliers. Le public était invité à participer. En permettant aux patients de se mouvoir et de prendre du plaisir avec leur corps, il en est ressorti l’idée selon laquelle ensemble, nous pouvons avancer et créer.


D'autres actualités sur le même sujet