Sortir faire ses courses ou pour une promenade est une activité quotidienne que chacun souhaite faire en toute sécurité. C’est pourquoi les services de téléassistance de Partage et Vie ont développé une solution simple, sure et efficace pour répondre aux besoins des séniors encore actifs, entre autres. Les dispositifs de téléassistance classiques ne sont en effet efficaces qu’au sein du domicile et jusqu’à quelques mètres dans un périmètre restreint . Le dispositif Mobi’LiB a été mis en place.
Développement, tests et mise en place
Les dispositifs de téléassistance sont encore aujourd’hui trop peu mobiles et un peu trop voyants pour les personnes qui les portent (gros bouton rouge à porter autour du coup, par exemple). Cette problématique identifiée, les équipes de Vincent Delpy, directeur de services de téléassistance de la Fondation, ont cherché à faire évoluer leur offre vers une solution plus adaptée.
Pour développer cette solution, un travail a été mené en partenariat avec le prestataire Doro, spécialisé dans la téléphonie pour séniors, pour proposer un outil plus discret et pour améliorer le système de géolocalisation. Mobi’LiB offre la possibilité d’être facilement localisable lors d’un événement grave, sur tout le territoire national. Après une phase technique, les équipes ont mené des tests auprès d’un panel de volontaires situées à proximité des plateformes d’écoute de Corrèze et Creuse.
Comment marche Mobi’lib ?
Le boitier s’apparente à une petite commande de portail électrique. La solution se présente sous la forme d’un médaillon de couleur neutre et de taille raisonnable. Il peut être porté comme un porte-clés, à la ceinture ou autour du cou. Le boitier est muni d’un bouton d’appel d’urgence, d’une carte SIM intégrée reliée aux opérateurs téléphoniques français, d’un micro et d’un haut-parleur intégrés. Il fonctionne comme un téléphone portable d’urgence. En cas de problème, si le porteur appuie sur le bouton, le service de téléassistance reçoit un appel et peut communiquer avec lui en mode haut-parleur. Lorsque le boitier est activé c’est le réseau de solidarité du porteur ou bien les services d’urgence qui sont alertés, en fonction de la situation. Si la personne est dans l’incapacité de répondre, elle est géolocalisée et la procédure d’intervention est enclenchée. Si c’est la famille qui signale la disparition d’un proche, la géolocalisation n’est possible qu’après l’autorisation des services judiciaires (police, gendarmerie…) quel que soit l’état de santé ou l’âge de la personne.
Mobi’lib dispose d’une autonomie de batterie d’environ 6 jours et peut être rechargé sur une base au domicile ou avec un câble USB. Le risque de batterie vide est par ailleurs contrôlé à distance, grâce à un monitoring automatisé. Deux fonctionnalités sont également disponibles : la détection de chutes (lorsque le médaillon est porté sur soi), avec alarme automatique ; l’enregistrement des coordonnées d’une personne de confiance qui seule (mis à part les services de téléassistance) pourra appeler le dispositif, avec décrochage automatique.
Un usage, plusieurs destinataires
« Nous pouvons adapter ce dispositif à tous types de personnes. Cela va de l’enfant qui se rend à l’école seul, au sénior très actif qui fait de la randonnée en montagne. Aujourd’hui, nous suivons principalement cette catégorie mais nous avons également des personnes plus jeunes en situation de handicap, qui sont équipées du boitier Mobi’LiB. » Vincent Delpy
La moyenne d’âge des personnes utilisant les dispositifs de téléassistance est de 83 ans et cette utilisation vient souvent en derniers recours, après une chute ou une sortie d’hospitalisation. Les personnes plus jeunes peuvent adhérer à la solution, car elle a un intérêt préventif, permet une plus grande liberté de mouvement, mais également une intervention des secours plus rapide en cas de problème.
Depuis mars 2022, plus de 200 personnes sont déjà accompagnées par Mobi’LiB principalement dans les départements où la solution a été développée (Corrèze, Creuse, Haute-Vienne, Loir-et-Cher). Des personnes plus jeunes, âgées de 65 et 70 ans, valides ou en situation de handicap, sont devenues utilisatrices. Le dispositif a déjà fait ses preuves.
