• 13/04/2023
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Portrait : Catherine Daux, d’aide-soignante à animatrice

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À 25 ans, Catherine Daux est devenue aide-soignante et a exercé ce métier pendant plus de 15 ans, d’abord dans un service de soins infirmiers à domicile puis à l’hôpital Arthur Gardiner de Dinard, géré par la Fondation Partage et Vie. Aujourd’hui, elle est animatrice auprès des résidents de l’EHPAD Arthur Gardiner qui est adossé à l’hôpital. Pourquoi et comment est-elle passée d’un établissement à l’autre ? D’un métier à l’autre ?

Une nécessité de changer de métier

Des problèmes de santé on conduit la médecine du travail à déclarer cette professionnelle impliquée, inapte à l’exercice de son métier. « L’annonce a été difficile. Parce que c’est un métier que j’aimais, mais aussi parce que je n’avais aucune idée de ce que je pourrais faire ensuite. À 40 ans il faut continuer sa carrière ! » C’est lors d’un échange entre le directeur de l’hôpital, Georges Ajagaya Le Beau, et Céline Couennault, directrice de l’EHPAD, que l’idée d’un reclassement a germé.

« C’est le lien relationnel que j’ai vu entre Catherine et les personnes âgées qui a été un déclic pour moi, et qui a lancé le processus » Céline Couennault. Le médecin du travail a validé l’adéquation du poste, et Catherine a pu intégrer l’EHPAD en tant qu’animatrice. Un nouveau métier, mais un but identique : prendre soin des aînés.

« Si les circonstances ne s’étaient pas présentées, je n’y aurais pas pensé. Jamais je n’avais envisagé de devenir animatrice et je m’étais plus ou moins résolue à reprendre un métier de bureau. Cela n’aurait pas été de gaîté de cœur, alors je suis très heureuse aujourd’hui de continuer d’exercer un métier de terrain auprès des personnes âgées. J’aimerais que cet article soit inspirant et que d’autres aides-soignantes puissent aussi envisager le métier d’animatrice. »

Un reclassement professionnel réussi

Ce sont les efforts de Catherine, mais aussi l’accompagnement des deux établissements qui ont rendu possible ce reclassement. « Les étoiles étaient alignées. L’hôpital devait reclasser une salariée et l’EHPAD avait besoin d’une animatrice au même moment, cela a facilité les choses. Reclasser des salariés n’est jamais simple, pour diverses raisons, de temporalité, opportunité, mobilité géographique, adéquation du poste ou encore questions de compétences et diplômes. Faire partie du même groupe ouvre plus de possibilités » indique Laurent Caradeuc, RRH de la région Nord-Ouest.

« Cela fait maintenant plusieurs mois que Catherine est intégrée à la résidence, et nous partageons toutes les deux les bénéfices de son intégration. J’ai trouvé en elle tout le savoir être attendu d’une animatrice, et Catherine a l’opportunité de poursuivre sa carrière aux côtés des personnes âgées avec une nouvelle approche »  ajoute Céline Couennault. Les connaissances et compétences d’aide-soignante, telles que la compréhension de certaines pathologies, les formations suivies sur la maladie d’Alzheimer, la fin de vie ou encore l’aide aux aidants, sont de précieux atouts en tant qu’animatrice et permettent à Catherine d’avoir une meilleure approche des résidents et leurs familles.

« J’allie mon envie de travailler avec des personnes âgées, avec mon côté artistique, créatif et bricoleur. Toute mon expérience professionnelle me sert, même mon diplôme de gestion passé en tout début de carrière ! Pour l’administratif, c’est un atout ». Il reste aujourd’hui à Catherine à poursuivre sa montée en compétences en tant qu’animatrice. Elle peut pour cela compter sur une collègue de l’EHPAD, sur le groupe d’animateurs du canton qui échangent régulièrement, ainsi que sur les formations internes. Catherine a notamment bénéficié dès son intégration de la formation à la méthode Montessori déployée par la Fondation.