• 16/02/2023
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Portrait : Nathalie Vallaud, d’auxiliaire de vie à monitrice-éducatrice

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Nathalie Vallaud ne se destinait pas vraiment à un parcours dans les métiers des secteurs médico-social et sanitaire. Et pourtant, elle est aujourd’hui monitrice-éducatrice au sein de notre service de soins de suite et de rééducation, André Lalande, en Creuse .

Un parcours pas si tracé

Sa formation d’origine ? Un diplôme en habillement et fabrication industrielle dans le textile, qu’elle nous dit avoir fait pour faire plaisir à son père et qu’elle n’a jamais utilisé.

Après avoir travaillé quelques temps en maison de retraite et avoir été nourrice agréée, l’envie de changer de métier l’a poussé à se diriger vers le soin à la personne. Elle a répondu à une offre pour un SIRMAD, et est devenue auxiliaire de vie en 2002.

« On devait être une quinzaine à être recrutées, et on est deux à être restés après la formation de départ. Moi-même, je suis rentrée à la maison le premier jour, et ai dit à mon mari que je n’y arriverais jamais, cela me faisait peur, mais j’ai persévéré et 20 ans plus tard je suis toujours dans le soin ! »

En 2004, Nathalie fait sa première validation des acquis de l'expérience (VAE) afin d’obtenir le diplôme d’auxiliaire de vie. À partir de 2006, elle devient coordinatrice du service, gère les plannings, fait les astreintes, mais la structure ferme en 2007.

 

Une carrière au centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle (CRRF) André Lalande

 

Depuis 2007, Nathalie évolue au cœur de cet établissement qu’elle a adopté et qui l’a adoptée en retour. L’auxiliaire de vie a intégré le service d’hospitalisation à domicile du CRRF, l’HAD 23. Forte de son expérience précédente, dotée de bonnes capacités organisationnelles et rigoureuse, on la charge de gérer le suivi de la location et de prêt du matériel médical de l’HAD.

« C’était un beau challenge. J’ai dû mettre en place un système logistique de suivi et de gestion du matériel. Cela m’a donné une connaissance fine du matériel médical. Ce qui m’a le plus intéressée c’est l’évolution du service, la mise en place de ce système de classement qui nous permettait de savoir exactement ce que nous avions, et de répondre aux demandes plus rapidement. On m’a fait confiance pour mettre en place de nouvelles idées, c’était très valorisant et enrichissant que ma hiérarchie reconnaisse mes compétences et me confie des missions qui me correspondaient.»

En 2014, c’est la coordination de l’Appartement d’Évaluation Domotisé (AED) qui lui est proposée, un poste adapté à son sens de l’organisation et sa connaissance des besoins des personnes en perte d’autonomie à domicile.  « On peut vraiment dire que j’ai ouvert l’AED. J’ai commencé par le listing du matériel, fait le déballage et mis en place l’appartement. »

En charge de l’accueil des patients, du bon déroulement de leur séjour, Nathalie participe avec l’équipe pluridisciplinaire à l’évaluation de leurs besoins en aides techniques et humaines pour leur retour à domicile.

« C’est ce qui me plait vraiment en travaillant à l’AED, je ne suis plus le substitut, celle qui fait, mais je suis celle qui accompagne, qui réfléchit avec la personne accompagnée, à comment lui faciliter la vie. J’observe, j’analyse, j’échange avec les autres membres de l’équipe, et on trouve des solutions. »

 

Monitrice-éducatrice : Un nouveau défi

 

« J’ai toujours eu des postes qui nécessitaient une évolution, où il fallait être organisé, rigoureux, engagé. J’ai fait mes preuves au sein de l’AED, j’ai apporté des solutions, des idées, la direction m’a alors encouragé à donner un nouvel élan à ma carrière en préparant une VAE de monitrice-éducatrice. »

Après y avoir beaucoup réfléchi et avec la volonté d’évoluer professionnellement, Nathalie a débuté sa VAE en 2018 et l’a obtenue en 2021. Son poste d’éducatrice monitrice a été créé dans la foulée, en 2022.  

 « Je n’étais pas totalement sure de faire cette VAE, pour devenir monitrice-éducatrice, mais je me suis lancée. C’est lors d’un stage en ESAT que je me suis totalement retrouvée dans ce que je faisais à l’AED. Cela m’a conforté dans mon choix de poursuivre. J’ai senti que ce rôle était fait pour moi. Il faut chercher et trouver des astuces des moyens pour que la personne accompagnée soit le plus autonome possible, pour que les proches aidants soient également libérés de certaines choses en permettant à la personne en situation ce handicap, de faire seule. Il y a, à la fois un accompagnement purement pratique, mais aussi beaucoup de social, beaucoup d’échanges. On apprend à comprendre les gens, leurs difficultés et on les aide, et ça c’est très gratifiant et valorisant.»

 

Et si on lui demande où elle voudrait être et si elle veut encore évoluer, elle répond : 

 

« Quand on se sent bien, pourquoi aller chercher ailleurs ? C’est grâce à mon expérience au sein du SSR et de toutes les missions qui m’ont été confiées que j’ai pu valider la VAE. Ils m’ont laissé faire mes cours, ils ont financé ma formation, je suis libre de pouvoir proposer mes idées, je suis prise en compte. Je suis un maillon de la chaine dans l’accompagnement des personnes. L’échange social, est d’avantage mon moteur que le soin médical pur. »

« Je suis là où je veux être, j’ai trouvé ma vocation. Il reste encore des challenges, il me faut me faire une place, c’est un métier qui n’est pas tellement connu et je dois montrer que je peux apporter une vraie plus value à tout le CRRF et pas seulement dans l’AED. »