• 13/04/2023
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Réunions métiers, ou comment animer les communautés professionnelles

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Infirmières, animatrices, responsables cadre de vie, agents de maintenance, psychologues, professions paramédicales... les réunions professionnelles de Partage et Vie réunissent régulièrement les collaborateurs de la Fondation. Témoignages de ces moments précieux pour créer du lien et prendre du recul.

Ces réunions permettent d’échanger sur les problématiques de terrain et partager des bonnes pratiques métiers. Elles sont aussi l’opportunité, pour les postes « uniques » en établissement, de prendre conscience que les professionnels peuvent s’appuyer sur les collègues exerçant sur un autre site. C’est la force d’un groupe comme Partage et Vie ! Ces réunions sont des moments de travail, mais aussi de partage et de convivialité qui favorisent la solidarité et le sentiment d’appartenance à un réseau.

Clémentine Jouanne, directrice référente pour les réunions animateurs sur le territoire Hauts-de-France : « Au départ il n’est pas simple de solliciter les collaborateurs pour des réunions. Il a fallu rendre la réunion obligatoire. Aujourd’hui ils ne l’annuleraient pour rien au monde ! C’est un lieu d’échange, sans jugement, c’est une respiration par rapport au quotidien, on y partage les problèmes et on y trouve des solutions. Aujourd’hui, c’est devenu un groupe très soudé. ». Valérie Cihelka, directrice référente sur le territoire Nord-Ouest renchérit : « C’est en participant que les équipes se rendent compte de l’utilité de ces réunions. Au départ la durée était d’une journée. À leur demande, elle est désormais sur deux jours ».

Un cadre général, des organisations sur mesure

Ces réunions ont fait l’objet d’une structuration avec des directeurs d’établissement référents pour chaque métier, ce qui permet un meilleur suivi. Elles sont pensées selon des objectifs communs et un principe de régularité. Au niveau d’un territoire et du métier, les réunions diffèrent pour tenir compte du contexte local et professionnel. Dans le Nord, par exemple, avec la proximité géographique des établissements, les réunions se font par demi-journées plusieurs fois par an. Dans les territoires Nord-Ouest ou Sud, les réunions sont annuelles et se déroulent sur un ou deux jours. Les contenus mêlent les échanges informels, les moments de partage de réalisations qui ont réussi ou non, les contributions du siège Partage et Vie ou encore des interventions de type conférence comme celle à laquelle assisteront prochainement les psychologues de la région Est, sur les neurosciences.

Les réunions ont en commun un principe de co-construction. Elles sont imaginées avec et pour les participants. Des questionnaires de préparation permettent de faire remonter les désidératas du terrain. Pour Clémentine Jouanne, « cela permet d’être au plus proche des besoins, de ce qu'il leur faut pour exercer leur métier dans les meilleures conditions. Nous, directeurs, sommes là en accompagnement, conseil, et pour l’organisation pratique ; mais sinon c’est leur moment d’échange et ils doivent sentir qu’il leur appartient pour vraiment en tirer le meilleur ».

La carte de dégoût, une bonne pratique !

L’échange de bonnes pratiques peut porter sur des sujets variés : coordonnées d’un fournisseur, partage de fiches pratiques, organisation pendant les congés notamment pour les métiers « uniques » qui demandent une anticipation particulière. Dana Jourde, référente pour les réunions psychologues de la région Est : « ces réunions sont très bénéfiques aux métiers uniques, cela permet de créer des pratiques partagées. Ainsi, nous ne partons pas d’une feuille blanche, nous ne réinventons pas la roue chacun de son côté, ensemble, nous capitalisons sur le travail de tous. C’est un gain de temps et d’efficacité considérable ».

Certaines bonnes pratiques du lot, comme, par exemple, dans les Hauts-de-France, lors d’une réunion des responsables cadre de vie : le sujet des menus de remplacement s’est posé. Chaque jour, il est demandé aux résidents si le repas leur convient ou s’ils préfèrent celui en remplacement. L’un des établissements a expliqué que cette organisation avait disparu et qu’ils utilisaient, à la place, des « cartes de dégoût ». À l’arrivée d’un nouveau résident, on lui demande quels sont ses dégoûts alimentaires. La préparation des menus en tient compte et la personne ne se voit jamais proposer les aliments qu’elle n’aime pas. « Les cartes de dégoût marchent très bien. Les résidents mangent mieux, et ils demandent moins à changer les menus. On ne leur propose pas ce qu’ils n’aiment pas du tout. C’est une plus-value à la fois pour le résident, qui apprécie mieux ce qu’il mange, et pour les équipes car il y a un gain de temps en termes d’organisation. » selon Amélie Soyez, directrice référente pour les réunions responsables cadre de vie, dans le territoire Hauts-de-France. Cette nouvelle organisation a été mise en place dans plusieurs établissements.

Ces réunions sont également bénéfiques pour les directeurs d’établissement. Elles leur permettent de repérer d’éventuelles problématiques communes sur lesquelles travailler avec leurs collègues, d’identifier les besoins des équipes, par exemple en termes de formation ou de qualité de vie au travail.