Du hasard à la vocation
Après une arrivée à la résidence autonomie Jacques d’Aragon à Lattes (Hérault), « par hasard », en 2000, Florence Gillard découvre un univers qui bouscule ses idées reçues. Elle pensait trouver une institution figée, « un mouroir », elle découvre un lieu chaleureux et des échanges humains qui lui rappellent les moments partagés avec ses grands-parents. Le lien humain devient pour elle la clé de son engagement.
En 2006, l’établissement rejoint la Fondation, son quotidien change. Elle prend en charge de nouveaux sujets : dossiers RH, contrats, paie, facturation des résidents. Elle se forme au fil de l’eau, obtient son bac par la VAE, puis un diplôme universitaire en qualité. La polyvalence devient alors plus que jamais son fil rouge : « J’aime mon travail, parler avec les résidents, j’aime quand ça bouge ! Et avec eux, ici, je ne m’ennuie pas. »
Son poste de secrétaire de direction la place à la croisée des chemins. Première interlocutrice des personnes qui entrent dans l’établissement, elle assure l’accueil des visiteurs et les visites des familles. Elle est un maillon important pour les équipes : gestion du quotidien, suivi des dossiers, préparation des paies, réponse aux imprévus. « Entre l’ordinateur et l’échange, je ne choisis pas : j’ai besoin des deux », ajoute-t-elle.
Qualité et créativité, un duo moteur
Référente qualité, elle privilégie une approche de terrain. Ateliers participatifs, supports visuels, mises en situation… Elle cherche des formats qui laissent une trace et refuse les réunions « descendantes » sans suite.
Sa créativité trouve aussi un terrain d’expression inattendu : la conception d’escape games pour les résidents et les salariés. À partir de thèmes comme le patrimoine local, l’Écosse ou un Cluedo revisité, elle imagine des scénarios adaptés aux capacités de chacun, conçoit des cartes-rôles pour que chacun participe. Elle a même transformé le projet d’accompagnement du résident en jeu ! « Il faut que ce soit amusant, sinon personne ne retient. Et surtout : ne jamais infantiliser », insiste-t-elle. Ces ateliers rencontrent un vrai succès. Ils permettent de partager un moment convivial, de stimuler la mémoire et de donner du sens : « J’en ai à peine terminé un, que les résidents m’en demandent un autre ! C’est une véritable source de satisfaction et de plaisir pour moi de voir que cela fonctionne et que leur quotidien s’en trouve amélioré. »
En vingt-cinq ans, elle a vu les changements au cœur de la résidence : là où auparavant les résidents arrivaient relativement jeunes et restaient longtemps, elle les voit désormais arriver plus âgés et plus dépendants, pour des séjours plus courts. Autre changement : les logiciels et les réglementations qui ont transformé son métier. En tant que secrétaire, elle ne peut que rappeler et insister sur l’importance de maîtriser l’outil informatique et d’être suffisamment curieux pour continuer d’apprendre et renforcer ses compétences.
Mais l’essentiel reste le même : écouter, orienter, maintenir une relation de proximité.
Elle résume ses atouts en trois mots : écoute, patience, aisance numérique.
Un nouveau chapitre
En octobre 2025, Florence ouvrira un nouveau chapitre. Elle rejoindra l’accueil de jour Ciel Bleu comme cadre administratif. Un pas de côté rendu possible grâce à la confiance de la direction et à des aménagements pensés pour sa vie familiale. « On est venu me chercher. C’est valorisant. C’est un défi, oui, mais j’ai encore 20 ans de carrière : autant continuer d’apprendre », confie-t-elle. Elle continuera à s’investir dans la qualité et garde l’envie d’apprendre et de créer.
