• 15/05/2025
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Alors on danse…

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Quand les corps perdent en autonomie ou quand ils souffrent, la danse peut soulager les douleurs, redonner de la liberté et du plaisir.

Aux Vergers à Noyarey (Isère), la compagnie DaPoPa a été accueillie dans le cadre du projet « Parkinson en mouvement ». Plus de 270 000 personnes en France sont atteintes de cette maladie neuro-évolutive. Rigidité musculaire, ralentissement moteur, tremblements au repos font partie des symptômes invalidants de cette pathologie. L’activité physique adaptée peut jouer un rôle important dans la prise en soins. Les résidents ont participé à des séances de danse contemporaine. Avec ses mouvements déliés et libérateurs, cette discipline convient parfaitement à des corps qui souffrent de crispation. Les chorégraphies improvisées ne nécessitent pas d’entraînement particulier, ce qui a permis de lever les réticences de personnes pas forcément à l’aise au début.  Les équipes ont recueilli des témoignages pleins d’enthousiasme : « Ces séances de danse m’ont permis de faire de l’exercice sans m’en rendre compte » ; « Les danseurs nous aident à bouger, même si on est en fauteuil roulant » ; « J’ai ressenti une immense joie et une énergie que je pensais avoir perdue ».

Les équipes de L’Aubade à Flamanville (Manche) ont mis en place des ateliers de tango thérapeutique. Adélaïde Mahoudeaux, assistante de soins en gérontologie, est allée se former à l’université de Bourgogne de Dijon pour acquérir les techniques de base. « Le tango est une danse qui se rapproche de la marche naturelle et peut se pratiquer sur un rythme lent. Nous y avons vu un intérêt pour nos résidents souffrant de troubles cognitifs, mais nous avons ouvert l’activité à un plus large public, notamment aux personnes en fauteuil. » Les équipes ont pu constater les bienfaits de cette approche thérapeutique.  Sur le plan physique, elle améliore la coordination, le tonus musculaire, permet de réduire le risque de chute et de ralentir le déclin des capacités fonctionnelles.

Sur le plan psychique, la danse stimule la mémoire, réduit l’anxiété, renforce les liens sociaux. Denise et Jeannine, résidentes, ont participé à cette aventure, qui a donné lieu à un tournoi entre établissements. Jeannine a appris à danser à 50 ans. Elle aime la valse, le madison et l’accordéon : « J’ai ressenti une immense joie et une énergie que je pensais avoir perdue. » Denise allait danser toutes les semaines au bal : « Ça m’a rappelé ma jeunesse ! Et puis nous avons tellement ri. Nous sommes arrivés deuxièmes du concours et avons remporté le premier prix pour les costumes. Nous en sommes fières, nous avons cousu les cravates que portaient nos cavaliers ! Une expérience mémorable. »